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La saison des oiseaux perdus

Au Québec, lorsqu’il commence à faire beau et chaud à l’extérieur, c’est le moment de l’année où il y a le plus d’oiseaux perdus. Ceux-ci profitent d’une seconde d’inattention pour écouter leur curiosité et se faufiler à l’extérieur. Une fois dehors, ce n’est pas ce qu’ils croyaient; ils sont complètement désorientés et beaucoup d’épreuves les attendent. Une fugue peut se terminer sans drame, mais très souvent, c’est une expérience traumatisante et parfois même, fatale pour Coco.

Si on se met à la place d’un oiseau habitué à vivre dans un environnement contrôlé comme notre maison, on peut comprendre que «dehors» est un endroit hostile pour lui. Il découvrira la pluie, le vent, le bruit, d’autres animaux dont les chats et les oiseaux indigènes et tous ces éléments lui sont complètement inconnus. Il devra trouver de la nourriture, alors qu’il n’en a jamais manqué, il devra se cacher pour échapper aux prédateurs; ce sera une véritable lutte pour sa survie et pendant ce temps, sa famille aura le cœur brisé à attendre son retour. Pourquoi ne pas prendre les moyens pour éviter ces mésaventures? Et quels moyens sont les plus sûrs pour y arriver?

 

Pourquoi la taille des ailes est une mauvaise idée

Lorsqu’on dit qu’on «taille les ailes» d’un oiseau, on parle de couper l’extrémité de quelques plumes pour l’empêcher de s’élever en battant des ailes. Il est vrai que ça ne lui cause aucune douleur; tailler une plume est comme couper un cheveu. Par contre, la taille doit être confiée à une personne compétente, car il y a risque de blessures graves si on s’y prend mal. Le but de cette pratique est de freiner l’oiseau; avec des ailes taillées, il volera moins haut et ne pourra pas s’enfuir aussi loin. Bien qu’il existe des situations où cette taille peut être utile, elle n’est pas efficace pour prévenir les fugues. Premièrement, les plumes taillées tombent et elles sont remplacées par de belles plumes entières, l’effet est donc temporaire. De plus, les cocos arrivent à s’habituer et se débrouiller pour faire de courts vols. Avec un peu de vent, ils peuvent se laisser transporter étonnamment loin, alors une fois échappés à l’extérieur, ailes taillées ou pas, ils arriveront à s’éloigner de vous. Pire encore, leurs chances de survie seront moindres puisqu’ils auront moins de chance d’échapper aux prédateurs ou d’amortir une chute. La taille des ailes n’est donc pas un moyen efficace d’éviter la fugue.

 

Jamais sans mon harnais

Il vous arrive de sortir à l’extérieur avec votre oiseau sur l’épaule et il n’a jamais essayé de s’envoler? C’est tout à fait possible, mais sachez que c’était un (ou plusieurs) coup de chance. Un oiseau est programmé pour voler si un danger survient. S’il est surpris par un coup de vent, quelqu’un qui arrive sans prévenir ou un son très fort, son réflexe sera de s’envoler. C’est de cette façon que s’exprime son instinct de survie; il n’y peut rien et vous non plus. En revanche, si vous tenez à faire des sorties à l’extérieur avec lui, vous pouvez prévenir un accident bête en l’équipant d’un harnais. Oui, oui, les harnais pour oiseaux existent!

Certaines personnes vous diront qu’avec un bon entrainement, votre oiseau peut profiter de la liberté et pratiquer le vol libre. Cette pratique consiste à laisser voler l’oiseau à l’extérieur sans contrainte. Ces oiseaux ont été entraînés au rappel de façon intensive pour s’assurer qu’ils reviennent à tout coup lorsqu’on les appelle. Les bienfaits sur la santé physique et psychologique de ces oiseaux sont sans doute importants, mais c’est une activité qui comporte de grands risques. Bien qu’il soit une partie très importante de l’entrainement de base d’un oiseau, le rappel ne peut prévenir les attaques de prédateurs, les blessures ou les imprévus qui pourraient éloigner un oiseau au point où il ne retrouve plus sont chemin. Bien sûr, un oiseau est fait pour voler et être libre, mais lorsqu’on adopte un oiseau, il n’est plus un animal sauvage, adapté à son environnement. Est-ce que ça vaut la peine de risquer qu’il se mette en danger? Peut-être que le harnais est un bon compromis pour permettre à coco de faire ses sorties en toute sécurité? C’est pour cette raison que nous disons : «Jamais sans mon harnais!».

 

Les petits détails

Les accidents qui mènent à des fugues sont provoqués la plupart du temps, par des visiteurs qui ne sont pas habitués avec les oiseaux, par des enfants qui n’ont pas conscience des conséquences de leurs actes ou par des moments d’inattention. Si vous avez des oiseaux qui sont souvent libres dans la maison, prenez le temps de penser aux petits détails afin de sécuriser leur environnement.

L’idéal serait d’avoir une pièce fermée où ils peuvent voler librement sans s’exposer à des dangers potentiels. Malheureusement, nous n’avons pas tous cette possibilité et les cages se retrouvent installées dans une pièce centrale souvent assez proche d’une sortie. Pensez à des moyens d’empêcher l’accès direct aux portes extérieures pour qu’il y ait deux portes à traverser pour arriver dehors, comme une porte de vestibule. Si vous n’avez pas de vestibules, vous pouvez penser à un moyen d’installer un rideau pour diviser l’espace. Les rideaux ne sont pas efficaces avec tous les perroquets, mais ils permettent de ralentir la fuite d’un oiseau et vous donneront une chance de réagir.

N’oubliez pas que ce sont des animaux très futés et très curieux! Si vous les laisser jouer sur le rebord d’une fenêtre, ne pensez pas qu’une moustiquaire peut résister à un bec décidé. Mettez vos oiseaux en sécurité lorsqu’il y a de la visite ou lorsque vous savez qu’il y aura beaucoup de va et vient aux portes de sortie. Posez-vous des aide-mémoires pour éviter de sortir les déchets à l’extérieur avec coco sur l’épaule. Si vous avez l’habitude de sortir la cage de coco à l’extérieur pour lui faire changer d’air lors des belles journées, ajouter des sécurités pour que la cage ne s’ouvre pas lors du transport et garder celle-ci sous surveillance.

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