Le nom du genre, Agapornis, tire son sens du grec. Il vient d’agàpê, qui veut dire amour, et d’órnis, qui signifie oiseau. En anglais, on les appelle lovebirds, et en français, les inséparables. C’est parce qu’ils vivent en couple, jamais loin l’un de l’autre, même lorsque la période de reproduction est terminée. Les amoureux se montrent très fidèles, et se manifestent beaucoup d’affection. Ils se nettoient les plumes mutuellement, se nourrissent l’un l’autre et dorment souvent collés.
Il existe neuf espèces dans le genre Agapornis, mais la plus courante en captivité est l’agapornis roseicollis, l’inséparable à rose-gorge ( ou inséparable à face pêche). Cet oiseau de la taille d’un moineau domestique mesure entre 15 et 17cm et pèse environ 60 grammes. Il a une queue courte et arrondie, un corps vert, mais un visage rosé ou orangé. Le rosé est très vif à son front et descend en dégradé jusqu’à sa poitrine. Les caudales (pllumes couvrant le bas du dos) et les rémiges (plumes de vol des ailes) sont bleu turquoise. Pas très à l’aise pour marcher, il sautille au sol pour se déplacer. Par contre, il s’avère un as de la grimpe et des acrobaties. Qu’il exécute à l’aide de ses petites pattes très fortes et de son bec puissant.
L’habitat naturel de l’inséparable est la savane africaine, là où il trouve des grands arbres isolés qu’il utilise comme dortoir. Très fréquent dans le sud-ouest de l’Afrique, il se rencontre également dans les champs et autres milieux ouverts, souvent près des cours d’eau. En effet, il en raffole! Il se déplace en bandes et dans les régions agricoles, celles-ci pouvant compter des centaines d’individus au même endroit. Essentiellement granivore, il mange des fruits, des bourgeons et de jeunes pousses. Comme il ne se montre pas très habile pour la marche, il préfère se nourrir à même les branches des arbres avec une agilité remarquable. Il raffole du maïs, et peut ravager des champs; pour cette raison, il est considéré comme nuisible dans certaines régions d’Afrique.
On doit se fier au comportement (à moins de faire tester son ADN par un vétérinaire) pour savoir si l’on a une femelle ou un mâle, car il n’y a pas de dimorphisme sexuel. La femelle, outre le fait qu’elle ponde, a un comportement facilement reconnaissable; elle déchiquète le papier avec son bec et le découpe en bandes minces qu’elle accroche aux plumes de son croupion afin de les transporter. Dans la nature, c’est elle qui prépare le nid. Elle recherche une cavité dans un arbre, mais elle peut s’adapter en récupérant un nid abandonné ou en construisant une belle coupole, s’il le faut. Elle pond 4 à 6 œufs, mais il n’est pas rare qu’elle ponde jusqu’à 12.
Bien adapté à la captivité, cet oiseau se reproduit assez facilement. On peut rencontrer plusieurs mutations aux coloris magnifiques. L’inséparable est populaire comme oiseau de compagnie, en partie pour sa belle apparence, mais aussi parce qu’il est petit, joyeux et expressif. Il communique son énergie, il faut être préparé à ses chants et ses cris. Parfois, il arrive à imiter des sons de la maison, mais ne vous attendez pas à ce qu’il parle, il ne s’agit pas là de sa force. Cela ne veut pas dire qu’il n’est pas intelligent. Au contraire, cette petite tête de mule très curieuse cherche continuellement à jouer et à explorer; il n’a peur de rien! Il peut vivre seul, mais nécessite beaucoup d’interactions avec sa famille humaine.